Hédy Sellami, eclairages.com.fr
Harry Baur était un acteur français.
Il est né à Paris le 12 avril 1880.
Il effectue une partie de ses études à Saint-Nazaire.
Puis, il entre au Conservatoire d'Art Dramatique de Marseille. Il en sort avec un Premier prix de comédie et un Deuxième prix de tragédie.
Après son service militaire, il se rend à Paris. Il y est recalé à l'examen d'entrée au Conservatoire d'art dramatique. Alors, il prend des cours.
Il est, un temps, secrétaire de Mounet-Sully (1841/1916), comédien du Théâtre-Français (c'est-à-dire la Comédie Française).
Il aurait décroché son premier engagement pour "Le filleul du 31", à la Comédie-Mondaine.
L'année suivante, il est pris comme pensionnaire aux Fantaisies parisiennes.
Puis, il va au Grand-Guignol.
Ses vrais débuts, il les aurait obtenus dans une pièce en un acte de Courteline, "L'affaire Pacuit".
Après un passage au Théâtre du Palais Royal, Firmin Gémier (1869/1933) l'engage au Théâtre Antoine, en 1907. C'est surtout à partir de 1908 que sa carrière théâtrale est lancée.
Dès l'année suivante - en 1909 -, il apparaît à l'écran, pour la SCAGL (Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres).
Entre 1909 et 1914, il joue dans plus de trente films muets (la plupart, très courts).
La Première guerre mondiale survient : il part au combat; mais, malade, il est démobilisé. Il reprend le théâtre.
Entre 1914 et 1918, il tourne moins de 10 films.
De 1919 à 1930, un seul film, en 1923.
Cependant, son activité théâtrale est intense. Il s'agit surtout de boulevard.
Pendant l'Occupation, il devient l'un des pivots de la politique que met en oeuvre la compagnie cinématographique Continental, contrôlée par les Allemands. Il tient l'un des rôles principaux dans "L'assassinat du Père-Noël", de Christian-Jaque, premier film produit par cette firme. Juste après, il est le premier acteur français à tourner pour cette société en Allemagne même. Toutefois, pour des raisons obscures, il aurait finalement été arrêté par les Allemands à Paris. Il serait resté plusieurs mois en prison.
Il meurt le 8 avril 1943.
A noter que Harry Baur a été un temps président de l'Union des Artistes.
Ni son père, horloger-bijoutier, ni sa mère n'appartenaient au milieu du spectacle
Il mena de front cinéma et théâtre
Son premier rôle serait celui de Vidocq, dans L'évasion de Vidocq, du réalisateur Georges Denola

Son premier film parlant est David Golder, de Julien Duvivier, en 1930

C'est en 1937 que Harry Baur apparaît, pour l'unique fois de sa carrière, dans un film d'Abel Gance, Un grand amour de Beethoven
Harry Baur a incarné certains personnages tant au théâtre qu'au cinéma
Harry Baur s'est parfois essayé à la mise en scène de théâtre

Pour ce personnage de César, Raimu et Baur étaient en concurrence. Et l'on choisit finalement Raimu. Du reste, Raimu avait d'abord tenu le rôle au théâtre. Mais, ensuite, il fut remplacé par Baur pour les représentations de Fanny au Théâtre de Paris, en 1931
Harry Baur et Raimu jouaient tous les deux dans la pièce L'école des cocottes, de Paul Armont et Marcel Gerbidon, au théâtre Michel en 1918

Dans ce remake, Harry Baur reprend le rôle qu'il tenait dans le film d'Alexis Granowsky; mais, bien évidemment, il parle en anglais

Dans Carnet de bal, de Julien Duvivier, Harry Baur est un ancien musicien qui s'est fait ecclésiastique

Dans Les misérables (1934), de Raymond Bernard (1891/1977), Baur est Jean Valjean

Dans Golgotha (1935) de Julien Duvivier, Harry Baur est Hérode

le commandant Bréval, qui veut construire un barrage sur le fleuve Niger
le docteur Bourdet, ami de Bréval

bSources :
Nos sources principales ont été :
le livre Harry Baur, par Hervé Le Boterf
certains des films eux-mêmes.
[Filmographie de Harry Baur