L'affaire Lafarge (1938) de Pierre Chenal : Marie épouse Charles

Hédy Sellami

Film français qui s'inspire d'une histoire vraie.

L'affaire Lafarge (1938) de Pierre Chenal : Marie épouse Charles

Scénario : Pierre Chenal et André-Paul Antoine, inspiré du récit d'Ernest Fornairon paru dans Paris-soir

Découpage : Jean Aurenche, Henry Calef et Arnold Lipp

Dialogue : André-Paul Antoine

Musique : Georges Auric, éditée par CODA

Chef-Opérateur : Ted Pahle, assisté de Louis Page

Montage : Jean Oser et Christian Gaudin

Ingénieur du son : R. Bugnon

Assistant-metteur en scène : Henry Calef

Enregistrement : Western-Electric

Tirage : G.M. Film

Ce film a été tourné à Paris - Studio - Cinéma et au Studio François 1er

Directeur de production : Herbert Lippschitz, assisté de Rolph Baum

Marcelle Chantal est Marie Cappelle, qui devient épouse Lafarge
Pierre Renoir est Charles Lafarge
Syvie est la mère de Charles
Margo Lion est la soeur de Charles
Raymond Rouleau est maître Lachaud, avocat de Marie
Erich Von Stroheim est Denis, un employé de Lafarge
Sylvette Fillacier est Clémentine, la domestique de confiance de Marie
René Bergeron est Pontier, le médecin
Florence Marly est Emma, fille de Pontier
Paul Amiot est le procureur
Bovério est le président de la cour d'assises
Berthe D'Yd est mademoiselle Brun, la dame qui affirme avoir vu Marie glisser du poison dans la boisson de Charles
Lisette Misler
Roger Blin est un domestique des Lafarge
Paul Rebe est le médecin
Palau est l'entremetteur qui présente Marie à Charles
Gabriello est l'homme à qui Charles doit de l'argent
Yvette Darnys
Solange Sicard
Gustave Gallet
Douking
George Mauloy
Morris
Marc Daray
Odette Talazac est l'aubergiste

L'action commence en France, dans le Limousin, vers 1840.

Charles Lafarge meurt d'un empoisonnement.
Sa mère et une certaine mademoiselle Brun accusent l'épouse de Charles, Marie. Mademoiselle Brun affirme même l'avoir vue, de ses propres yeux, mettre du poison dans la boisson destinée à Charles.
Celle-ci est arrêtée et jugée en cour d'assises.

Elle raconte comment elle a connu Charles. Un flash-back nous montre donc leur rencontre et leur mariage (notre extrait) :
Marie Cappelle est élevée par sa tante et son oncle, à Paris, au sein d'un très bon milieu.
La tante la soumet à un chantage : soit elle épouse Charles Lafarge, un provincial qu'elle ne connaît ni n'aime, soit elle va au couvent.
Marie épouse Charles.
Dès le soir des noces, les choses se passent mal. Marie refuse son lit à son époux, et cela durera des mois et des mois.
Quand elle voit la maison dans laquelle elle va devoir vivre avec Charles, une demeure plutôt campagnarde dans le Limousin, elle n'éprouve que répugnance.
Qui plus est, la mère de Charles est possessive, et, d'emblée, elle déteste cette Marie qui n'est pas du même monde qu'eux et lui vole son fils.
Il y a aussi un certain Denis, un être louche employé par Charles.
Heureusement, Marie peut compter sur la loyauté sans faille de sa domestique, Clémentine.
Elle sympathise aussi avec un parent des Lafarge, Pontier, médecin.

Nous voici revenus au procès.
Mademoiselle Brun confirme ses accusations.
Elle est maintenant appuyée par Denis, qui prétend avoir vu, lui aussi, Marie verser du poison dans la boisson de son époux.
L'avocat de l'accusée fait tout ce qu'il peut pour défendre sa cliente.
Des expertises contradictoires disent, l'une, qu'il n'y a pas de traces de poison dans le corps de Charles, l'autre, qu'il y en a.

Le jury considère que Marie est coupable mais qu'il existe des circonstances atténuantes en sa faveur.
Marie est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à l'exposition publique.
L'avocat demande la grâce, laquelle est refusée. Par contre, le roi Louis-Philippe épargne à Marie l'exposition publique.

Cependant, en 1852, alors que Marie est dans une geôle depuis douze ans, Louis-Napoléon Bonaparte signe sa grâce.
Elle peut enfin sortir de prison.
Trois mois plus tard, elle décède.